Brexit= incertitude=baisse de la Bourse. Conséquence: l’or augmente

28 Juin 2016
C’est bien connu, les marchés ont horreur de l’incertitude. Endormis par les pronostics des bookmakers (le « Remain » était donné gagnant à 55/45 la veille du scrutin britannique),  pratiquant la politique de l’autruche, ils n’ont pas vu venir le tsunami provoqué par le « Leave » du 23 Juin. Mais cette fois-ci, contrairement aux crises de 2008 et 2011, les marges de manœuvre des banques centrales ne sont considérablement réduites. Et il n’est pas sûr que de nouvelles injections massives de liquidités (promises par ces banques centrales pour enrayer la crise) arrivent à stopper le risque systémique induit par ce Brexit.

Le Brexit fait monter le cours de l’or

Le Brexit fait monter le cours de l’or

Conséquences: le cours de l’or, valeur refuge par excellence, a repris une pente ascendante et cette progression risque bien de perdurer pendant toute la longue procédure de divorce qui se profile à l’horizon (2 ans selon certains experts de Bruxelles)!

Rappelez-vous Septembre 2011 avec la crise des dettes souveraines en Europe. La relique barbare avait atteint son record historique, un plus haut à 1 921 dollars l’once. Si une correction a inévitablement pris le relai par la suite (avec un plus bas à 1050$ en Décembre 2015), le Brexit du 23 Juin vient de donner le top départ d’une nouvelle envolée du métal précieux.

Dans la seule journée du 24 Juin (lorsque les résultats du vote ont été connu très tard dans la nuit britannique), le cours de l’once a progressé de 8% par rapport à son cours d’ouverture sur les marchés asiatiques, repassant la barre des 1 340$ l’once.

Ne vous y méprenez pas, …ce rush sur l’or sera lui aussi suivi d’inévitables soubresauts et corrections, engendrés par les manipulations des banques centrales! Mais ce que vous devrez retenir c’est que la tendance est définitivement repartie à la hausse.

Cette appréciation de l’or (contenue pour l’instant par la vigueur du dollar qui bénéficie de la perte de crédit de l’euro) est le résultat d’une seule et même cause : l’incertitude sur les marchés créée par ce Brexit, résultat inattendu du vote britannique !

En effet, la bourse a une sainte horreur de l’incertitude. Et il faut bien dire que ce résultat surprise vient de créer un épais brouillard sur les corbeilles du monde entier, un brouillard aussi épais que le fog londonien !

Lundi 27 Juin, soit 4 jours après le vote, le CAC 40 avait perdu 11% de sa valeur, passant en dessous des 4000 points. Les autres places boursières ont également dévissé et la livre sterling a atteint son plus bas depuis plus de 30 ans.

Le problème, c’est que cette situation d’instabilité n’est pas prête à se dissiper, bien au contraire !

Il y a tout d’abord cette pétition spontanée de plus de 3 millions de personnes, mécontentes du Brexit et qui demandent un nouveau vote. Si cette initiative a peu de chance d’aboutir (David Cameron l’ayant écartée d’un revers de la main !) , elle contribuera néanmoins à retarder le processus de normalisation entre les 27 états de l’Union et le Royaume-Uni.

Mais le plus grave, c’est l’effet domino induit par le vote britannique sur les autres nations tentées par une sortie de l’Euro. La montée des partis nationalistes était déjà un sujet de préoccupation avant le vote du 23 juin: percée de Norbert Hofer aux dernières élections présidentielles autrichienne, élection des maires du parti populiste « 5 étoiles » à Turin et Rome, montée des intentions de vote à l’extrême droite, un peu partout ailleurs en Europe, y compris en France. Avec de nouvelles échéances électorales qui se profilent en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas, ces prochains scrutins risquent bien de subir l’influence du Brexit en suivant l’adage :

« Si les anglais ont choisi le « Leave », pourquoi pas nous ? ».

Mais même en restant  sur les terres de « Sa Majesté »,  voilà que le Brexit vient rajouter une incertitude supplémentaire, le risque de démantèlement du Royaume-Uni, la 5ème puissance économique mondiale.  En effet, l’Ecosse, qui a voté à plus de 60% pour le maintien dans l’Union, pourrait organiser un nouveau référendum pour demander son indépendance du « Royaume-Désuni » et ainsi rester dans l’Euro.

Entendons-nous bien, ce ne sont que des risques potentiels et nous ne sommes pas encore rentrés dans un scénario catastrophe à la Lehman Brothers. Si les 27 pays restants dans l’Union œuvrent dans le même sens, l’issue de cette séparation risque de pas être si terrible après tout ! Mais si trouver un arrangement lorsque 2 partis sont en conflit n’est pas simple, que dire d’un divorce à 28 nations qui doivent passer à 27 sans spolier une seule d’entre elles !

Une certitude à ce stade : le processus d’arrangement à l’amiable du Brexit va prendre du temps ! Et l’instabilité politique sous-jacente va nécessiter, une énième fois,  la mobilisation sans précèdent des banques centrales. Attendons-nous donc à voir resurgir la réduction des taux directeurs (même s’ils sont déjà entrés en zone négative pour certains) ainsi que de nouveaux plans successifs d’assouplissement quantitatifs (QE) en tous genres, avec l’inévitable effet secondaire induit, la création de bulles spéculatives !

En attendant de voir réapparaitre un jour une nouvelle Europe, nous vous suggérons de vous couvrir en convertissant une partie de votre patrimoine (10% minimum) en or physique et si possible en dehors du système bancaire. En effet, suite à ce Brexit mémorable, il n’a jamais été aussi impératif de se protéger contre des aléas géopolitiques bien réels. Vous trouverez, chez GoldBroker en particulier, des solutions d’acquisition et de stockage de votre or qui nous paraissent les plus sécurisantes du marché.