Forte hausse de l’or suite aux essais nucléaires de la Corée du Nord
5 Septembre 2017
Ce dimanche 3 septembre 2017, les sismographes de plusieurs instituts de géologie ont mesuré des secousses de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter, des secousses en provenance de Punggye-ri, dans le nord-est de la péninsule nord-coréenne. La signature de l’onde de choc détectée ainsi que la localisation de l’épicentre indiquait qu’il ne s’agissait pas d’un banal tremblement de terre mais bien d’un phénomène artificiel très longtemps redouté par la communauté internationale.
En effet, le régime communiste de Kim Jong-un venait de faire exploser sa première bombe H, un engin thermonucléaire au pouvoir destructeur 10 fois supérieur à ceux qui avaient ravagé les villes de Hiroshima et de Nagasaki vers la fin de la 2ème guerre mondiale. A peine 3 heures après l’observation du phénomène par les sismologues, le dictateur de Pyongyang venait confirmer à la télévision nord-coréenne le succès de ce redoutable ‘exploit’.
Cet essai nucléaire n’est malheureusement pas la première provocation du régime de Pyongyang envers la communauté internationale. En 1994, le père du dictateur actuel (Kim Il-Sung) décide de se retirer de l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, rompant ainsi ses engagements signés en 1985 sur la non-prolifération nucléaire. Ce retrait provoque une crise diplomatique avec les Etats-Unis qui envisagent alors de détruire le site de Yongbyon, là ou serait fabriqué, selon les sources américaines, le plutonium indispensable à la fabrication des bombes nucléaires nord-coréennes.
L’option militaire a été écartée in extremis par Bill Clinton suite à une médiation de Jimmy Carter (ancien président des Etats-Unis) qui obtient du leader communiste un arrêt complet du programme nucléaire nord-coréen …sous condition de fourniture de subsides divers et variés !
Mais après la mort de ce dernier (foudroyé par une crise cardiaque à l’age de 82 ans), le fils du dictateur relance en catimini le programme de nucléarisation du pays. Et malgré les sanctions internationales, toujours plus sévères, le jeune despote procède à de nouveaux essais en 2006, 2009, 2013, 2016 et 2017.
L’explosion de Dimanche dernier était la 6ème du genre, mais sans aucune mesure, la plus puissante: plus de 120 kilotonnes selon certains experts !
Et manifestement ce ne sont pas les menaces de représailles de Donald Trump qui risquent de stopper le dictateur. Il faut dire que les options du camp occidental (Etats-Unis, Corée du Sud, Japon,..) sont pour le moins limitées. Que faire contre un jusqu’au-boutiste qui dispose de l’arme nucléaire et de fusées balistiques susceptibles d’emporter et de larguer des charges non conventionnelles sur Séoul, Tokyo ou l’île de Guam sur laquelle sont basées d’importantes forces américaines ?
Une telle impasse, ajouté à la personnalité des 2 principaux protagonistes en chef dans ce conflit (Kim Jong-un et Donald Trump) fait craindre le pire sur la stabilité internationale à venir.
A ce climat géopolitique désastreux et sans précédent s’ajoutent les préoccupations ‘habituelles’ de notre monde occidental : les risques d’attentats et notre incapacité à réduire la dette accumulée (*), année après année, par nos gouvernements successifs et par les ménages.
Note (*) On estime que le montant total de la dette mondiale (publique et privée) atteindrait (Septembre 2017) la somme vertigineuse de 225 000 milliards de dollars.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir le cours de l’or bondir une nouvelle fois. Le lendemain de l’explosion (Lundi 4 Septembre), celui-ci a atteint les 1339 dollars l’once, soit son plus haut cours depuis un an, exprimé dans la devise américaine.
En son temps, Bill Clinton avait eu recours à Jimmy Carter pour dénouer la crise de 1994 avec Kim-Il-Sung père. Vu l’état de leurs relations, nous ne pensons malheureusement pas que Trump fasse appel à Obama pour aller convaincre Kim Jong-un de laisser tomber cette course effrénée à l’arme nucléaire. Devant de telles incertitudes géopolitiques aux conséquences planétaires, l’épargnant n’a pas d’autres solutions que de se constituer une trousse de secours monétaire, une trousse dans laquelle l’or (de l’or physique bien évidemment !) devrait trouver toute sa place !