Acheter la Britannia, la pièce anglaise de 1 once d’or ou d’une valeur fractionnaire (1/2, ¼ et 1/10 d’once)
Première pièce d’investissement frappée en Europe au format anglo-saxon de différentes fractions d’once crée pour le Krugerrand, la ‘Britannia Or’ arrive sur le marché des pièces de 1 once en 1987, en 5ème position après la pionnière sud-africaine (1967), la Maple Leaf canadienne(1979) et les 2 pièces American Eagle et Nugget australienne (émises toutes les deux en 1986). Frappée par la Royal Mint britannique, la Britannia or ne dispose cependant que d’un tirage limité (de l’ordre de 200kg annuel) à comparer aux 1.1 tonnes d’or qui sont consacrées chaque année à la production des Souverains, l’autre pièce emblématique de la couronne britannique.
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L’histoire de la pièce d’or Britannia anglaise
Si l’origine du Souverain remonte à 1489 et à Henry VII d’Angleterre, la genèse de la Britannia est encore plus ancienne, puisqu’elle daterait de l’an 119 après Jésus-Christ, première année au cours de laquelle l’empereur romain Hadrian fit frapper la ‘Britannia’ sur une pièce du royaume. Quant à l’appellation ‘Britannia’, elle aurait été attribué aux îles anglaises par Jules César lors de sa conquête partielle de ces îles en 55 avant Jésus-Christ.
Après l’empereur Hadrian, c’était au tour du roi Charles II de frapper monnaie en 1672 à l’effigie de la ‘Britannia’ (sur des pièces de ½ pence et de ¼ de pence), une effigie que l’on allait retrouver régulièrement sur de nombreuses instances des ‘coins’ de sa Gracieuse Majesté.
Mais la version ‘moderne’ de la Britannia date de 1987, quand la Royal Mint britannique a décidé de se lancer, à son tour, dans le marché prometteur des ‘Bullions coins’ de 1 once d’or, dans le sillage des Krugerrand, des Maple Leaf et des American Eagle.
Pour la série inaugurale de 1987, la Monnaie britannique frappe 92 000 pièces Britannia de 1 once (valeur faciale de 100£), accompagnées de versions fractionnaires de ½ once (50£), ¼ d’once (25£) et 1/10 d’once (10£ de valeur faciale). Les pièces titrent 22 carats (finesse de 916,66) comme les Krugerrand et les American Eagle.
Pour les 3 premières années (de 1987 à 1989), l’alliage est réalisé à base de cuivre (en proportion de 1/12 pour obtenir les 22 carats), conférant aux pièces un aspect rougeâtre, identique à celui observé sur les Krugerrand qui disposent également d’un alliage cuivre exclusif .
En 1990, la Royal Mint décide de changer la composition de ses pièces : les Britannia seront désormais constituées d’un alliage comportant cuivre et argent à parts égales, conférant à la pièce un aspect plus jaune et plus proche de celui observé sur les American Eagle, dont l’alliage comporte également du cuivre et de l’argent mais en proportion non identiques : 5,33% et 3% respectivement.
Nouveau changement en 2013, avec le passage de 22 à 24 carats, pour venir concurrencer les Maple Leaf canadiennes (offrant du 24 carats depuis 1979) ou les Pandas chinoises de 30g (offrant du 24 carats depuis 1982) ou encore les Buffalo américaines (offrant du 24 carats depuis 2006).
En 2013 sont apparues également une Britannia en or de 5 onces (avec 500 £ de valeur faciale) et une nouvelle valeur fractionnaire de 1/20 d’once(avec 5 £ de valeur faciale).
Enfin, pour les amateurs d’argent et de platine, sachez que la Royal Mint propose à la vente des Britannia en argent depuis 1997 et une version en Platine depuis 2007.
Caractéristiques physiques de la pièce Britannia or 24 carats (2013 et au-delà)
Affichant 31,21g sur la balance, la Britannia or (millésime 2013 et suivant) contient 1 once troy d’or fin, soit 31,10g. Son diamètre est de 32,69 mm et sa finesse de 999.9, soit 24 carats. Sa valeur faciale est de 100 livres sterling.
En 2017, la Royal Mint célèbre le 30ème anniversaire de cette pièce qui a vu le jour en 1987. L’avers est l’œuvre de l’artiste Jody Clark et représente l’effigie de la reine Elisabeth II, autour duquel sont inscrites les lettres : ‘ELIZABETH II’ suivi de ‘ D.G. REG. F.D.’ (l’abréviation de ‘DEI GRATIA REGINA FIDEI DEFENSOR’) et de la valeur faciale exprimée en pounds (ici : 100 POUNDS’).
Sur le revers, la Royal Mint a repris le design du sculpteur Philip Nathan qui figurait déjà sur le modèle original de 1987. Il représente la jeune femme (alter ego de la Marianne de nos Napoléons) dans son expression la plus classique, coiffée d’un casque grec, s’appuyant fermement sur un trident à main droite et tenant un bouclier dans sa main gauche. L’icône britannique est entourée sur sa gauche par le mot ‘BRITANNIA’ suivi du millésime (ici : ‘2017’) et du contenu en or (ici : ‘1 oz’). Sur sa droite on trouve l’inscription ‘999,9 FINE GOLD’ indiquant la finesse de cette pièce d’exception.
La Britannia or est-elle une pièce d’investissement et ou peut-on se la procurer ?
Si vous êtes citoyen britannique, cette pièce Britannia peut rentrer sans problème dans un portefeuille d’investissement. Elle est exempte de TVA (‘VAT free’) pour les citoyens britanniques ordinaires (non assujettis à la TVA) et ne supporte pas de taxe sur les revenus du capital (‘CGT free’). Vous pouvez l’acquérir directement sur le site de Royal Mint. Seul problème, son tirage limité, ainsi que les nombreux changements de design intervenus au cours du temps, ont eu (et ont toujours) pour conséquence de faire grimper la prime de cette pièce très rapidement. Si vous n’avez pas l’âme d’un numismate, nous vous conseillons d’acquérir les millésimes les plus récents.
Pour les autres investisseurs et en particulier les français, nous vous conseillons plutôt d’acheter des pièces Krugerrand ou des American Eagle qui sont plus largement répandues dans le monde et qui seront plus faciles à négocier que les Britannia lors d’une revente. Mais si vous cherchez des pièces à 24 carats, alors tournez-vous vers des Maple Leaf ou des Pandas 30g. Conditionnées par pack de 10, vous trouverez toutes ces ‘bullions coins’ à un prix très similaire chez le courtier GoldBroker.