La Monnaie qui fabrique les pièces Krugerrand – La South African Mint
Si vous vous intéressez aux pièces d’or, vous connaissez certainement la Krugerrand de 1 once qui a vu le jour en 1967 en Afrique du Sud et qui est rapidement devenue un best-seller du marché de l’or, suivie, entre autre, par la Maple Leaf canadienne et l’American Eagle. Cette pièce, la première à être émise sans valeur faciale, a été et est toujours fabriquée par la South African Mint, la Monnaie de l’Afrique du Sud. Voyons quelles sont les origines et les principales productions de cet établissement, la SA Mint Company?
La SA MINT est à l’Afrique du Sud ce que l’Hôtel de la Monnaie était à la France à l’époque du Franc, c’est-à-dire l’organe officiellement habilité à battre la monnaie nationale : le Rand dans le cas du pays à Mandela.
Cette vénérable institution, dont le siège social est à Centurion, près de Pretoria, a été créé en 1892, peu de temps après la découverte de filons d’or dans la région de Johannesburg. C’est un fermier du nom de George Harrison qui, voulant creuser les fondations de sa maison avec une pelle, allait mettre la main sur le plus grand gisement d’or de la planète, celui du bassin du Witwatersrand.
Paul Kruger, le président de la république sud-africaine de l’époque, 4 fois réélu (1883-1902) et personnage emblématique ayant mené et gagné la lutte d’indépendance contre les Anglais, allait décider de créer la South African Mint pour que le nouveau pays puisse frapper sa propre monnaie et parfaire ainsi son affranchissement de la couronne britannique. Plus tard, la monnaie sud-africaine allait prendre le nom de ‘Rand’, une abréviation de la Witwatersrand, cette région aurifère que l’on venait de découvrir et qui faisait fantasmer tant de chercheurs d’or à l’époque.
Aujourd’hui rattachée à la SARB ( la Banque Centrale d’Afrique du Sud), la SA Mint est constituée de 2 divisions :
- l’une consacrée aux pièces en circulation (CC),
- et l’autre aux produits numismatique (Nums).
C’est cette dernière division (Nums) qui a en charge la fonderie des pièces en or, à partir de barres affinées d’une trentaine de Kg(*) en provenance de la province voisine, exploitée jour et nuit dans un ballet incessant de mineurs, de camions, d’excavatrices et d’ hélicoptères pour le transport sécurisé des barres d’or.
Note (*) : Les pépites d’or sont renfermées dans d’interminable filons qui peuvent cheminer jusqu’à des distances de 5 km sous terre. Après extraction le minerai est affiné pour former des barres dont la pureté varie entre 80 et 90% d’or. C’est à partir de ces barres brutes que la SA Mint réalisera les pièces d’or par affinement successif, puis ajout de cuivre pour faciliter la transportabilité des pièces. On considère qu’il faut ‘travailler’ 5 tonnes de roches pour obtenir une once d’or, soit une trentaine de grammes d’or pur.
Des chaines d’affinages de la SA Mint , sortent , entre autre, les pièces Kruggerand de 1 once ( à l’effigie de Kruger) , dont la mise sur le marché, en 1967, allait coïncider avec l’abandon de l’étalon-or, c’est-à-dire au renoncement par l’administration américaine de Richard Nixon, de la convertibilité entre le dollar et la relique barbare.
Conçues pour l’investissement (titrant 22 carats seulement pour en faciliter la manutention), Le succès de ces « bullions coins » est immédiat, d’abord en Afrique du Sud, puis dans le monde entier.
En 1980, devant l’augmentation du cours de l’or et pour améliorer la liquidité de ses pièces Krugerrand, la SA Mint décidait de créer 3 nouvelles moutures : ½ once, ¼ de once et 1/10ème de once.
A ce jour, d’après le site de la SA Mint, il y aurait plus de 60 millions de Krugerrand en circulation ou en stockage dans le monde. Vous trouverez plus d’info sur ce best-seller sur le site du courtier GoldBroher.