Stabilité sur les taux directeurs de la FED le 17 Septembre 2015

17 Septembre 2015

0,25% : voilà presque 7 ans que le taux directeur de la Fed stagne à son plus bas niveau, un taux quasi-nul permettant de maintenir l’économie mondiale sous perfusion, suite au traumatisme engendré par la crise de Lehman Brothers de 2008.

Rappelez-vous le début des années 2000 : le taux de la Fed était monté à 6,5% avant de redescendre à 1% en 2004 pour soigner les séquelles de l’éclatement de la première bulle spéculative, celle sur les dot.com.
Cette primo-infection étant soignée, la vénérable institution américaine avait très progressivement remonté ses taux pour atteindre 5%, juste avant que n’éclate la crise suivante, celle de 2008 sur les subprimes.

La Fed ne changent pas ses taux directeurs au 17 Septembre 2015

La Fed et ses taux directeurs

Le 16 Décembre 2008, moins d’un an après le scandale Lehman Brothers, la Fed allait utiliser tout son pouvoir de contrôle en portant son taux au ras du plancher : 0,25% , un record bas historique.
Et c’est depuis ce 16 Décembre 2008 que les économistes et les cambistes du monde entier scrutent l’horizon, attendant patiemment que l’institution remonte ses taux, signalant ainsi au marché que le malade est enfin guéri. Car, une maladie de 7 ans, …c’est décidément bien long ! Et il vaudrait mieux être rétabli avant d’affronter une éventuelle nouvelle catastrophe !

Début 2015, l’économie outre-Atlantique donnant enfin des signes de reprise, tous les analystes s’attendaient à une remontée des taux dès le mois de mars. Pourtant, faisant preuve d’une excessive prudence, la présidente de la Fed Janet Yellen allait différer ce lift-off de mars à juin, puis de juin à septembre.

Et rebelote, ce 17 Septembre 2015 ou tous les yeux étaient à nouveau braqués sur l’issue de la réunion de la Réserve Fédérale américaine: en refusant d’augmenter le taux directeur, le ‘Wait and See’ de Janet semble prendre racine à jamais !

Ce refus de débrancher le malade va donc continuer à avoir des répercussions sur le cours des actions et sur le marché des changes, perpétuant une incertitude préoccupante pour les investisseurs et des débats interminables entre faucons et colombes.

Les faucons (et les épargnants que nous sommes) ne comprennent pas que l’économie mondiale soit toujours sous perfusion, alors que les Etats-Unis affichent un taux de croissance de 3,7% (2T 2015) et que le taux de chômage frôle désormais le plein-emploi avec ses 5,1% (un taux à faire rêver le gouvernement de François Hollande !).

De l’autre côté, les colombes ne sont toujours pas persuadées que le patient va mieux et ne veulent toujours pas le débrancher pour lui donner enfin une chance de repartir dans la vraie vie. Cette fois c’est le ralentissement de l’économie chinoise qui risquerait de l’affaiblir et la baisse du cours de l’or noir (- 50% sur les produits pétroliers importés depuis 1 an) ne serait qu’un médicament supplémentaire de survie artificielle de l’économie US.

Il est vrai que l’inflation US est à un niveau historiquement bas et frôle la déflation. Et qu’il n’y a donc pas urgence, pour Janet et la Fed tout au moins, à relever les taux directeurs.

Et tant pis pour les épargnants qui devront encore attendre un juste retour sur leurs efforts d’épargne.

Mais rassurez-vous, Janet n’exclut pas d’agir … peut-être le mois prochain !

Une conférence de presse serait alors convoquée

a-t-elle précisé, ce qui devrait faire tomber la pression médiatique.

Donc, ce 17 septembre 2015, une fois de plus, le ‘Wait and see !’ sur une éventuelle remontée des taux de la Fed n’a jamais été autant conforté …dans sa pérennité !

Notre avis: Plus de 7 ans que la crise des subprimes, la Fed n’a pas su recréer des marges de manœuvres (taux élevés) permettant de gérer la prochaine crise. Il y a donc un réel danger pour notre épargne que seul l’investissement en or physique peut préserver.