Quand le marché action baisse, l’Or reprend des couleurs

16 Février 2016

Sans lien avec l’économie réelle, l’année 2015 aura finalement été une année faste sur les marchés actions +8,54% sur le CAC 40, alors que l’Or à perdu 10,4% dans l’intervalle : le métal jaune cotait 1184$ l’once le 4 Janvier 2015 et il à terminé l’année à 1061$ l’once.

Cette embellie boursière (après une année atone 2014 à -0,54%) a été la conséquence directe d’un emballement collectif, encouragé par les politiques accommodantes des banques centrales qui ont alimenté des bulles spéculatives ici ou là.

Mais 2016, l’année du Singe en Chine, risque malheureusement d’être aussi bondissante que les primates que l’on célèbre dans l’Empire du Milieu. Le mois de Janvier (ainsi que la première partie de Février) a été particulièrement révélateur de cette instabilité grandissante sur les marchés, désormais accrochés à une pente moyenne orientée fortement à la baisse : depuis le début de l’année, le CAC a perdu 9% et le Dow 5,7%. Et par un effet de balancier quasi symétrique, l’Or a gagné 12,6% sur le même intervalle.

Pour résumer  et en arrondissant les chiffres :

« En 2015, on a gagné 9% sur les actions et perdu 10% sur l’Or.

Sur les 45 premiers jours de 2016, on vient de faire quasiment le chemin inverse : on a perdu 9% sur les actions et gagné 13% sur l’or. »

Moralité : Quand les bourses s’effondrent, les cours de l’Or repartent à la hausse !

L’action de la Deutsche Bank a perdu 29%  les 45 premiers jours de 2016

Baisse de 29% de l’action Deutsche Bank depuis le 1er Janvier 2016

Il faut dire que ce début d’année a été plutôt agité : le spectre d’une faillite à la Lehman Brothers a ressurgi des placards, avec l’effondrement des cours de bourses de 2 grandes institutions bancaires mondiales, la Deutsche Bank (29% de pertes à ce jour en 2016) et Citigroup (24% de pertes), pour ne citer que 2 cas emblématiques.

Certes nous ne sommes plus en 2008 et ces 2 grandes institutions sont inscrites dans le registre très surveillé (et contrôlé) des SIFIs, ces ‘Systemically Important Financial Institutions’ qui sont plus connues sous la dénomination de banques systémiques ou cataloguées sous le vocable de ‘too big to fail’. Mais paradoxalement c’est ce statut de ‘banques intouchables’, assurées d’être sauvées par les Etats ou par les Banques centrales, qui leur vaut aujourd’hui d’être moins performantes que leurs consœurs , plus libres de prendre des risques à tout va et d’engranger des plus-values!

Depuis le début de l’année, les gérants de portefeuilles semblent avoir pris conscience que le monde ne tournait finalement pas si rondement que cela ! Et comme ils l’ont fait bien souvent dans l’histoire récente, ils ont sur-réagit à une perspective de retournement de marché.

Il est vrai que les indices d’une nouvelle récession mondiale n’ont jamais été aussi nombreux:

  • Il y a tout d’abord la Chine qui inquiète, avec un taux de croissance qui nous ramène 25 ans en arrière et qui entraine dans son sillage, les autres pays émergents. La nouvelle classe moyenne sera-t-elle capable de prendre le relais de la consommation pour pallier à la baisse des exportations ? Rien n’est moins sûr, et changer de modèle de croissance pour répondre aux besoins intérieurs ne se fera pas du jour au lendemain !
  • Il y a ensuite la dépréciation de l’or noir qui subit de plein fouet la baisse de demande liée au ralentissement chinois. Dans le même temps, l’offre n’a jamais été aussi abondante, avec l’Iran qui , sortant enfin de l’embargos occidental, a repris ses exportations à tout va. Le prix d’un baril en dessous des 30$ fait peser un risque sur tous les acteurs économiques qui ont investi dans le gaz de schiste (Etats-Unis) et les sables bitumineux (Canada). Et les pays membres de l’OPEP, Arabie Saoudite en tête, ne semblent pas vouloir trouver un vrai accord pour limiter la production de pétrole.
  • Fin 2015, l’état italien était venu à la rescousse pour sauver de la faillite quelques banques particulièrement exposées à un défaut de paiement. A ce jour, l’ensemble du secteur bancaire transalpin aurait accumulé un fardeau de l’ordre de 200 milliards d’euros de créances à risque. La BCE est en discussion avec le gouvernement de Matteo Renzi pour envisager un éventuel rachat de ce fardeau (ou une partie de celui-ci) dans le cadre de son plan de QE qui a débuté en Mars 2015. Mais cette opération (à supposer qu’elle soit acceptée par les états membres) ferait peser un risque systémique sur l’ensemble de la zone Euro. Selon nous, ce rachat de créances douteuses ne sera vraisemblablement exercé qu’en option de dernier recours.
  • Plus grave : l’impuissance des banques centrales est un phénomène nouveau que nous n’avions pas en 2008 ! Les politiques accommodantes de la BoJ, de la FED, puis de la BCE n’ont pas réussi à faire repartir durablement la croissance dans leurs zones d’influences respectives. Pire, elles ont dans certains cas provoqué des bulles spéculatives qui risquent d’entrainer dans leur chute (inévitable à court ou moyen terme) tout le système bancaire. Et ces banques centrales n’ont plus de levier pour agir : leurs taux directeurs sont scotchés à zéro depuis belle lurette !

Heureusement, quand tout va mal, il reste la valeur refuge : l’Or. Celui-ci a amorcé une spectaculaire reprise depuis le début de 2016 : 12,6% et cette croissance n’est pas prêt de s’arrêter, même s’il y aura, comme pour les marchés actions, …des sauts de singe, ici ou là.

Ces variations risquent de durer aussi longtemps que la nouvelle année chinoise. Ne vous prenez donc pas la tête avec ces fluctuations. Si vous achetez de l’or physique aujourd’hui, ce n’est pas pour le revendre demain, ni dans 1 mois ou même dans un an. Vous achetez de l’Or pour vous constituer une réserve de précaution , qui ne fera que s’apprécier sur le long terme.

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