Les états sont incapables de contrôler la dette mondiale qui continue de flamber
14 Octobre 2015
Voilà plus de 7 ans que la banque Lehman Brothers faisait faillite, entrainant dans son sillage toute l’économie mondiale dans une crise financière majeure. Suite à des prêts octroyés sans contrepartie tangible, le surendettement des ménages américains concomitant à une chute sans précédent des prix de l’immobilier aux US, avait fini par créer une panique boursière mémorable, dite des subprimes.
Cet électrochoc avait fait prendre conscience aux états que l’endettement mondial ne pouvait tendre vers l’infini et qu’il devait être mis sous contrôle.
Mais 7 ans après la faillite de Lehman, force est de constater que les banques centrales ne sont toujours pas arrivées à freiner la croissance de cette dette publique mondiale qui vient de franchir allègrement le cap des 57000 milliards de dollars, comme le montre le site science-economique.com.
Mais à cette dette publique, vient s’ajouter les emprunts contractés par les autres acteurs économiques (entreprises, particuliers,..). Selon un rapport, publié en Février de cette année par les économistes du McKinsey Global Institute (MGI), le cumul de toutes les dettes mondiales aurait progressé de 57 000 milliards de dollars en 7 ans pour atteindre un montant colossal proche des 200 000 milliards de dollars.
Si l’on fait un ratio par rapport au PIB, en 2014, les dettes équivaudraient à 286% du PIB mondial contre 269% à l’époque de la faillite de Lehman.
Ainsi, malgré les bonnes intentions proclamées haut et fort par les états en 2008, la planche à billet a continué à fonctionner dans les banques centrales dans quasiment tous les pays (25 000 milliards de dollars pour la seule dette publique en 7 ans sur les 57 000 milliards de croissance de la dette globale), les plus mauvais élèves étant dans l’ordre : l’Irlande, Singapour, la Grèce et le Portugal.
Quant à la France, même si elle ne fait pas partie des derniers de la classe, son endettement a tout de même augmenté de 66% (pourcentage de hausse par rapport au PIB entre 2007 et 2014), …à mettre en perspective des modestes 8% de progression de la dette allemande.
Mais pourquoi les états n’arrivent-ils pas à infléchir cette course effrénée au crédit? Tout simplement parce qu’il sont prisonniers de leurs électeurs à qui ils ont promis monts et merveilles. Quoi de plus facile en effet pour le maire d’une ville que d’avoir recours au crédit pour construire un stade, une piscine ou tout autre type d’équipement collectif. Même remarque pour les gouvernements qui sont incapables de réformer (pour peur de mécontenter leurs électeurs) et qui engagent des dépenses qu’ils espèrent être remboursées …un jour peut-être par leurs successeurs aux affaires.
Cette fuite en avant, cette cavalerie dangereuse ne pourra durer éternellement. Le poids de la dette est comparable à la charge que l’on met sur le dos d’un mulet. Augmentez continuellement le fardeau à porter et il y a de forte chance qu’un jour votre canasson n’avance plus et même s’effondre. Ce jour-là si vous n’avez que de la monnaie fiduciaire (Euros, Dollars, Yen,..) dans votre bas de laine, vous n’aurez que les yeux pour pleurer.
Seuls les épargnants avertis ayant mis de côté des métaux précieux pourront espérer sauver leurs économies. N’attendez donc pas pour vous constituer une épargne de précaution en or ou argent physique exclusivement.